La ceinture pelvienne est constituée d’une section moulée thermoplastique avec une ouverture postérieure. Les lignes de coupe de la ceinture pelvienne sont les suivantes (Blount et Moe, 1980) :
1. Antérieur supérieur : est profilé jusqu’à la bordure inférieure de la dixième côte jusqu’à l’angle infrasternal.
2. Antérieur inférieur: suit approximativement le ligament inguinal de juste au-dessus de la symphyse pubienne à juste en dessous des épines iliaques antérieures supérieures (ASIS).
3. Supérieur latéral : entre en contact avec le bord inférieur de la dixième nervure.
4. Inférieur latéral: 1-1,5 cm au-dessus du grand trochanter.
5. Supérieur postérieur : s’étend horizontalement à partir de la marge supérieure latérale.
6. Postérieur inférieur: aussi bas que possible, compatible avec le dégagement en position assise.
7. Verticale postérieure: largeur d’ouverture de 2 à 4 cm.
La ceinture pelvienne fournit une fixation distale pour les montants et fournit une base pour l’ensemble de l’orthèse. La fonction spécifique de la ceinture pelvienne fournit des points de réaction pour les forces de distraction verticales (appliquées via les montants), la réduction de la lordose et les coussinets correcteurs. En outre, la ceinture aide la musculature abdominale à augmenter la pression intracavitaire.
L’unité de soutien de la tête se compose d’un anneau, d’une mentonnière et d’une plaque occipitale. L’anneau est en acier inoxydable et rectangulaire, composé de réglages antérieurs et postérieurs par chevauchement de barres latérales. Les barres latérales ont une angulation vers le haut et vers l’arrière de 15 degrés. L’anneau a des charnières antérieures, facilitant ainsi l’ouverture postérieure.
La mentonnière est symétrique en forme de rein et rembourrée ainsi qu’horizontale, permettant ainsi au patient de faire pivoter sa tête. La plaque occipitale est symétrique en forme de papillon avec une encoche médiane pour empêcher la pression sur la protubérance occipitale.
Les fonctions de l’unité principale sont les suivantes (Blount et Moe, 1980) :
1. Fournit des points de réaction pour les forces de distraction verticales (appliquées via les montants).
2. Positions tête et torse.
3. Pour les courbes très élevées, peut servir de point de réaction latéral.
4. Sert de fixation pour les montants et les accessoires.
5. Sert de rappel kinesthésique et de stimulus au patient pour qu’il lève volontairement le menton de la plaque de menton. Il en résulte un allongement de la colonne vertébrale et une réduction de la courbe scoliotique.
Les montants sont constitués d’un montant antérieur en aluminium de manière à permettre la prise de rayons X. Il s’étend verticalement de la ceinture pelvienne au menton dans la ligne midsagittale. La forme du montant antérieur suit les contours du corps, cependant, il s’évase vers l’extérieur pour fournir un dégagement au thorax.
Les montants postérieurs s’étendent de la ceinture à l’anneau du cou en suivant les contours du corps et en permettant un dégagement dans la région thoracique avec 7 à 13 cm entre les marges médiales des montants.
Les fonctions des montants sont les suivantes (Blount et Moe, 1980).
1. Connexion structurelle entre la ceinture pelvienne et l’unité de tête.
2. Transmettre les forces entre la ceinture pelvienne et l’unité de tête.
3. Fournir un accessoire pour les coussinets et les accessoires.
Le coussinet thoracique est une plaque d’aluminium rembourrée en forme de L de forme concave. Celui-ci est fixé aux montants par une sangle transversale. Le coussinet est placé sur le côté convexe de la courbe thoracique, la sangle transversale s’étendant du montant antérieur au coussinet thoracique et continue jusqu’au montant postérieur controlatéral. Le centre de pression se trouve au sommet de la courbe et immédiatement au-dessous de celui-ci.
Les fonctions du coussinet thoracique et de la sangle sont les suivantes (Blount et Moe, 1980) :
1. Applique une force dirigée vers le milieu, le dessus et l’avant à la colonne vertébrale à travers les côtes.
2. Fournit une contention pour limiter la distance que le patient peut affaisser.
3. Sert de rappel kinesthésique pour s’éloigner volontairement du coussinet, réduisant ainsi la courbe scoliotique.
4. Réduit la déformation des côtes bombées.
5. Sert de contre-force aux pads adverses.
Le coussinet lombaire est constitué d’une pelite dense qui a la forme d’un triangle rectangle isocèle. La bordure médiale est parallèle à la colonne vertébrale au sommet et juste en dessous du côté convexe de la courbe lombaire. Les fonctions du coussin lombaire sont d’appliquer des forces dirigées vers l’avant et vers le milieu sur la colonne lombaire.
Les indications du traitement par attelle Milwaukee sont (Blount et Moe, 1980):
1. Fournit une correction efficace pour les courbes légères et modérées, jusqu’à 40-45 degrés, pendant la période de croissance squelettique (contre-indiqué pour les individus matures).
2. Plus efficace pour les courbes élevées (thoracique supérieure et cervicale) par rapport à d’autres types d’accolades.
3. Patients nécessitant moins de restriction thoracique et plus de ventilation et de confort.