La sculpture a été retrouvée le 4 août 1897, par un jeune ouvrier, Manuel Campello Esclapez. La version populaire de l’histoire diffère du rapport officiel de Pere Ibarra (le gardien local des archives) qui indiquait qu’Antonio Maciá avait trouvé le buste. La version d’Ibarra de l’histoire de la découverte, était que des ouvriers agricoles défrichant le versant sud-est de La Alcudia à des fins agricoles, ont découvert la sculpture. Le buste a rapidement été surnommé « Reina Mora » ou « Reine maure » par les habitants.
Un site archéologique est maintenant situé où le buste d’Elche a été découvert. On y a trouvé des preuves d’une colonie ibéro-punique, d’un égout romain, de murs et de maisons romaines, et de mosaïques. Une mosaïque montre une effigie de Saint Abdon, appartenant à une basilique chrétienne du 5ème siècle. Cette dernière preuve archéologique est soutenue par les codex des conciles de Tolède où elle discute d’une audience avec des évêques d’Illici (Elche).
Dr. Campello, propriétaire de la ferme, était marié à Asunción Ibarra, fille d’Aureliano Ibarra Manzoni, un humaniste du XIXe siècle dont le passe-temps était l’archéologie. Ibarra Manzoni avait trouvé un certain nombre d’objets et de vestiges ibériques sur ses propres terres agricoles et dans d’autres endroits de la commune d’Elche. Il a constitué une précieuse collection, qu’il a léguée à sa fille Asunción. Il lui a donné des instructions pour qu’elle prenne les dispositions nécessaires pour que la collection soit proposée à la vente à la Real Academia de la Historia après sa mort, pour être finalement située au Musée archéologique national. Le testament précisait que la collection serait vendue dans son intégralité. La famille a placé la Dame sur son balcon afin qu’elle puisse être vue par tous les habitants d’Elche.
Don Pedro Ibarra a invité l’archéologue français Pierre Paris chez lui pour voir le Jeu de mystère d’Elche. Lorsque l’archéologue a vu le buste ibérique, il a reconnu sa valeur et a informé le Louvre à Paris. Le Louvre offrit une grosse somme d’argent pour l’époque : 4000 francs, et acheta la sculpture quelques semaines après sa découverte. Malgré l’opposition de Doña Asuncion, le buste ibérique a été vendu. Le 30 août 1897, la sculpture est envoyée au Louvre.
Pendant 40 ans, la Dama d’Elche a été exposée au Louvre. Après le début de la Seconde Guerre mondiale en 1939, par mesure de précaution, la sculpture a été transférée en lieu sûr au château de Montauban près de Toulouse. Le gouvernement de Vichy négocie le retour de la statue en Espagne avec le gouvernement de Franco. En 1941, il a été rendu grâce à un échange d’œuvres (qui comprenait également l’Immaculée Conception des Vénérables (ou Immaculée Conception de Soult) de Murillo, les sphinx jumeaux d’El Salobral et plusieurs pièces du Trésor de Guarrazar, et les sculptures ibériques d’Osuna. En retour, l’Espagne a transféré à la France un portrait de Mariana d’Autriche par Velázquez (le Prado a conservé une autre version existante du portrait, considérée comme de qualité supérieure) et un Portrait d’Antonio de Covarrubias par El Greco. Depuis 1941, la Dame d’Elche appartient officiellement au Musée du Prado (numéro de catalogue E433).
La découverte de la Dame d’Elche a initié un intérêt populaire pour la culture ibérique pré-romaine. Elle est apparue sur un billet d’une peseta espagnole de 1948 et a été mentionnée dans The Recognitions de William Gaddis (1955).
En 1971, il a été transféré d’El Prado au Musée Archéologique National d’Espagne, où il est actuellement exposé.
Expositions à ElcheEdit
En 1965 la Dama de Elche retour brièvement à Elche, à l’occasion du septième centenaire de la Pièce Mystère d’Elche.
Le 19 janvier 2006, la ministre de la Culture d’Espagne, Carmen Calvo, a pris la décision de louer temporairement la Dame à sa ville natale. Du 18 mai 2006 au 1er novembre 2006. la Dama d’Elche a présidé l’inauguration du Musée d’Archéologie et d’Histoire d’Elche (dans le Palais d’Altamira) et l’exposition D’Ilici à Elx, 2500 Ans d’Histoire qui se sont déroulés dans différents endroits de la ville. Il a été représenté par une réplique exacte par la suite.