LA RÉCENTE controverse concernant la relation entre les polypes adénomateux et le carcinome du côlon a stimulé un regain d’intérêt pour la détection des tumeurs polypoïdes du côlon (1-4,8). Les études sur le lavement au baryum à contraste d’air se sont avérées la méthode de diagnostic la plus productive (7). Avec ceux-ci, cependant, une myriade de défauts coliques sont observés, dont quelques-uns seulement sont significatifs (11).
Dans ce rapport, nous décrirons une méthode permettant de différencier les vraies tumeurs polypoïdes des matières étrangères, telles que les bulles d’air, la graisse, les matières fécales, les brins muqueux et les corps étrangers. Le matériel pour ce rapport a été collecté à partir de 21 043 examens de lavement au baryum du contraste de l’air effectués selon la modification Welin à l’Allmanna Sjukhuset à Malmo, en Suède, entre décembre 2011 et décembre 2012. 1er janvier 1953 et 30 juin 1962. Les détails du procédé ont été décrits par ailleurs (7).
Caractéristiques de Roentgen de différents types de polypes
Les véritables tumeurs polypoïdes de la muqueuse colique sont attachées à la paroi intestinale par une base qui fait partie intégrante de la muqueuse elle-même. Lorsque cette base est démontrée, le radiologue peut être certain qu’il a affaire à une véritable tumeur polypoïde plutôt qu’à des corps étrangers, qui n’ont pas d’attachement à la muqueuse.
Les tumeurs polypoïdes de l’intestin se présentent sous la forme de plaques de tissu qui se propagent circonférentiellement (Fig. 1, A). Les tumeurs qui s’infiltrent plus rapidement envahissent bientôt les couches plus profondes de la paroi intestinale et encerclent l’intestin jusqu’à ce que le carcinome typique de « l’anneau de serviette » soit produit. Les polypes adénomateux à croissance plus lente et non filtrants ont une histoire naturelle différente. Ici, la plaque de tissu adénomateux est soulevée et étirée par la traction du flux fécal jusqu’à la formation d’une tige ou d’un pédoncule typique (Fig. 1, C). Il existe une forme intermédiaire de polype dans laquelle le tissu adénomateux forme une masse protubérante à base large (Fig. 1, B). Dans ce type, le processus de traction n’a pas progressé assez longtemps pour produire un pédicule, mais en section transversale, un noyau fibreux central représentant une tige potentielle est généralement présent dans la partie médiane.
Grâce à cette explication pratique de la croissance tumorale, les tumeurs coliques polypoïdes peuvent être divisées en trois groupes morphologiques: (a) sessiles, (b) intermédiaires et (c) pédonculées. Chaque type a sa propre image caractéristique de roentgen, en fonction de l’apparence de la base du polype. Certains auteurs (6) ne sont pas d’accord avec ce concept de production passive d’un pédicule, mais il est utile pour expliquer la formation des trois images de roentgen différentes.
Le polype sessile est fiat et difficile à séparer du mur. Un examen attentif de la paroi intestinale est nécessaire, tout comme lors de la recherche d’une fracture de fissure dans le cortex osseux. Ces tumeurs fiat sont les plus difficiles à séparer des carcinomes infiltrants ou du matériel fécal adhérent.