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Quelques jours avant que les électeurs du Colorado n’approuvent ce mois-ci la réintroduction des loups gris dans la nature, le département américain de l’Intérieur a annoncé que le nombre de loups s’était rétabli et ne bénéficierait plus de la protection fédérale en vertu de la Loi sur les espèces en danger à compter du 4 janvier 2021. Bien que des poursuites soient intentées dans les mois à venir pour renverser la décision de DOI, la radiation de la liste aurait des conséquences positives et négatives sur les efforts de réintroduction.
Selon le libellé de la Proposition 114 de l’État, la Commission des parcs et de la faune du Colorado serait chargée d’élaborer un plan de réintroduction des loups et devrait commencer à le mettre en œuvre avant le 31 décembre 2023, ainsi que d’indemniser les agriculteurs pour le bétail perdu. Selon NPR, c’était la première fois qu’un État envisageait de prendre des mesures individuelles contre une espèce en voie de disparition. Cela a en soi suscité un débat sur qui devrait être en charge des plans de réintroduction: les électeurs ou les responsables de la conservation. La mesure a été adoptée le 3 novembre avec une légère marge, mais l’annonce du DOI le 26 octobre a compliqué les efforts visant à augmenter le nombre de loups avant même qu’elle ne commence.
La déclaration du DOI a justifié la radiation des loups en disant qu’avec plus de 6 000 loups gris vivant maintenant aux États-Unis contigus, les efforts de rétablissement ont « largement dépassé » les objectifs fixés par l’agence.
Un aspect qui fera Prop. la mise en œuvre de 114 est facilitée par le fait que si l’animal n’est pas une espèce protégée, il y a moins de cerceaux à franchir pour obtenir les permis pour les envoyer dans la nature.
« C’est donc un avantage ironique au niveau de l’État alors que nous sommes en désaccord avec la radiation des loups en premier lieu », déclare Rob Edward, président du Fonds d’action pour les loups des montagnes Rocheuses, au Daily Sentinel.
Alors que la paperasse pourrait devenir plus facile sans avoir à passer par les canaux fédéraux, une somme importante d’argent pour aider à réussir la transition ne serait plus disponible si les loups ne figuraient plus sur la liste des espèces menacées. Edward dit au Sentinel que jusqu’à 75% du financement du projet devait provenir du gouvernement fédéral. Bien qu’il y ait peut-être encore des fonds fédéraux disponibles, il n’est pas aussi clair d’où proviendra la majeure partie du financement ni comment le programme se déroulera.
La Denver Gazette rapporte que Michael Robinson, un défenseur principal de la conservation au Center for Biological Diversity, dit qu’il ne croit pas que l’administration entrante du président élu Joe Biden soit susceptible de revenir sur la décision prise par l’administration actuelle.