Orsini

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Une des plus anciennes et distinguées familles de la noblesse romaine, dont les membres ont souvent joué un rôle important dans l’histoire de l’Italie, en particulier dans celle de Rome et des États pontificaux.

La lignée romaine ou principale de la famille, à partir de laquelle s’est ramifiée une série de lignées collatérales au fil du temps, remonte au début du Moyen Âge, et une ascendance légendaire remonte même au début de l’époque romaine. La lignée romaine, ainsi que ses branches, avaient de grandes possessions en Italie et étaient les dirigeants de nombreux et importants dominions, villes fortifiées et forteresses. À Rome, les Orsini étaient les ennemis héréditaires du tout aussi distingué Colonna: dans le grand conflit médiéval entre la papauté et l’empire, ces derniers étaient pour la plupart du côté de l’empereur et des chefs du parti gibelin, tandis que les Orsini étaient généralement des champions de la papauté et des chefs du parti guelfe. Les Orsini ont donné trois papes à l’Église — Célestin III, Nicolas III et Benoît XIII – ainsi que de nombreux cardinaux et de nombreux évêques et prélats. D’autres membres de la famille se sont distingués dans l’histoire politique en tant que guerriers ou hommes d’État, et d’autres ont de nouveau acquis une renommée dans les domaines de l’art et de la science. Les guerres entre les Orsini et les Colonna constituent une partie importante de l’histoire médiévale de Rome et de l’Italie centrale. Formant comme ils l’ont fait une partie des conflits menés par les empereurs en Italie, ils ont influencé de manière très importante le développement historique général de cette époque.

Cardinaux de la famille Orsini

Parmi les cardinaux de la famille Orsini qui se sont distingués dans l’histoire de l’Église, ainsi que dans l’histoire ecclésiastique et politique, les suivants méritent particulièrement d’être mentionnés:–

(1) MATTEO ROSSO ORSINI, neveu du cardinal Gaetano Orsini (futur pape Nicolas III), créé cardinal par Urbain IV en décembre 1262; décédé le 4 sept., 1305 (selon certaines autorités, 1306). En tant que légat pour les provinces du Patrimoine de Pierre et des Marches, il combattit Pierre de Vico qui, au nom de Manfred, envahit le territoire pontifical avec des mercenaires allemands. Peu après l’élévation de son oncle, Nicolas III, au trône pontifical (1277), il fut nommé par ce pape archiprêtre de la Basilique vaticane, recteur du grand Hôpital du Saint-Esprit sur le territoire du Vatican, et cardinal protecteur de l’Ordre franciscain. Après la mort de Nicolas III (1280), les cardinaux se sont réunis à Viterbe pour l’élection de son successeur, mais, en raison des dissensions du parti, de nombreux mois se sont écoulés avant qu’une décision ne soit prise. Le parti qui penchait vers les Français, et qui avait le soutien de Charles d’Anjou, roi de Naples, lui-même présent à Viterbe, voulut élire un représentant de la politique de la France, et choisit comme candidat le cardinal français Simon. Cependant, les deux cardinaux Orsini, Matteo Rosso et Giordano, ce dernier frère du pape décédé, Nicolas III, s’opposèrent énergiquement à ce choix. Comme aucun des deux partis ne pouvait obtenir la majorité nécessaire, aucune élection n’a eu lieu. En février 1281, le parti français se résout à recourir à un coup audacieux. À l’instigation du maréchal du conclave, Annibaldi, qui était en désaccord avec les Orsini, des citoyens de Viterbe attaquèrent soudainement les cardinaux anti-français, et firent prisonniers les deux Orsini, les éloignant du conclave et les maintenant en détention. Le candidat du parti français est désormais élu pape sous le nom de Martin IV (22 février 1281), après quoi Giordano est libéré, puis Matteo Rosso. L’instigateur de l’attaque fut excommunié et la ville de Viterbe placée sous interdit. Lorsque la nouvelle de la capture des deux cardinaux Orsini fut reçue à Rome, une grande confusion s’ensuivit. Leurs parents ont été chassés de la ville par les adhérents des Annibaldi, mais ont ensuite été rappelés par Martin IV, avec qui les cardinaux Orsini s’étaient réconciliés. Lors du conflit entre Boniface VIII et Philippe le Bel de France, c’est le cardinal Matteo qui, resté fidèle au pontife persécuté, ramena Boniface à Rome après l’attaque d’Anagni (1303). Le cardinal Matteo assista aux nombreux conclaves tenus entre 1254 et 1305, il n’y en eut pas moins de treize. Il meurt à Pérouse en 1305 ou 1306. Son corps a ensuite été transféré à Rome, où il repose dans la chapelle Orsini de Saint-Pierre.

(2)NAPOLEONE ORSINI, fils de Rinaldo, frère du pape Nicolas III, né en 1263; décédé à Avignon, le 24 mars 1342. Dans sa jeunesse, il embrassa l’État ecclésiastique, fut nommé aumônier pontifical par Honorius IV (1285-7), fut créé Cardinal diacre de S. Adriano par Nicolas IV en mai 1288, et plus tard, sous Clément V, fut nommé archiprêtre de Saint-Pierre. Commandé par le pape Boniface VIII, il ramena Orvieto à sa soumission au Saint-Siège, peu après quoi le pape le nomma légat pour l’Ombrie, Spolète et la Marche d’Ancône. À ce titre, il quitta la Curie le 27 mai 1300, pour revenir cependant le 28 mai 1301. Pendant ce temps, il a dû combattre divers ennemis de l’Église romaine et a récupéré la ville de Gubbio pour le pape. Il fut chargé de sa deuxième légation papale par Clément V. Quittant Avignon, qui était alors la résidence de la Curie, il partit le 8 mars 1306 pour les États pontificaux avec la commission de faire la paix entre les parties qui étaient partout en désaccord, et de ramener les différents États de l’Église romaine à leur allégeance au pape. Cette mission a duré plus de trois ans et s’est terminée le 12 juin 1309. Le cardinal Napoleone a joué un rôle important lors des troubles politiques de l’époque. D’abord opposant aux Colonna et à leurs ambitions, il devint plus tard un promoteur de la politique française et entra en relations étroites avec les dirigeants français. Lors de l’élection de Clément V et de Jean XXII, il exerça une influence décisive, mais devint par la suite un ennemi de ce dernier. Il soutient les Franciscains spirituels et soutient la cause du roi Louis de Bavière contre le pape. Cardinal pendant cinquante-quatre ans, il participe à l’élection de sept papes (Célestin V à Clément VI), sur au moins trois desquels il place la tiare. Il est également connu comme auteur, ayant écrit une biographie de Sainte Claire de Montefalco.

(3) GIAN GAETANO ORSINI, protonotaire apostolique, élevé au cardinalat par le pape Jean XXII en décembre 1316 ; décédé en 1339 (ou, selon certaines sources, le 27 août 1335). En 1326, il est envoyé en Italie comme légat pontifical pour certaines terres appartenant aux États pontificaux, et y reste jusqu’en 1334. Il s’efforça, mais avec peu de succès, de ramener plusieurs États et vassaux rebelles à leur allégeance au Siège apostolique, excommunia l’obstiné Castruccio de Lucques et l’évêque Guido Tarlato d’Arezzo, car tous deux soutenaient les Visconti de Milan dans leur conflit contre le pape, et, après le couronnement du roi Louis le Bavarois à Rome en 1327, plaça cette ville sous interdit. Après le départ de l’empereur excommunié, le légat entra à Rome avec l’armée du roi Robert de Naples, après quoi le peuple accepta une fois de plus de reconnaître la suzeraineté du pape. Jean XXII, cependant, refusa de sanctionner la guerre entreprise par le cardinal légat contre les Colonna, et lui ordonna de retourner en Toscane. En novembre 1328, il lance une campagne contre les villes de Corneto et de Viterbe, qui se soumet au pape l’année suivante. Les années entre 1334 et sa mort, il passa à Avignon.

(4) MATTEO ORSINI, décédé probablement le 18 août 1340. Il est entré dans l’Ordre dominicain, a terminé le cours complet de théologie, a obtenu le grade de Maître et a enseigné la théologie à Paris, Florence et Rome. Il se distingua par son zèle pour la diffusion de l’ordre et fut nommé provincial de la province romaine en 1322. À ce titre, il devient membre de l’ambassade mandatée par les Romains pour inviter Jean XXII à transférer sa résidence dans la Ville éternelle. Le 20 octobre 1326, le pape le nomma Évêque de Girgenti (Sicile), mais peu de temps après (15 juin 1327) le transféra sur le siège archiépiscopal de Liponto (Manfredonia, Italie du Sud), le nomma Cardinal-Prêtre de S. Giovanni e Paolo le 18 décembre 1327 et Cardinal-Évêque de Sabina le 18 décembre 1338. Il a continué de diverses manières à promouvoir le bien-être de l’Ordre dominicain, dotant richement le Couvent de Saint-Dominique à Bologne.

(5) GIACOMO ORSINI, créé cardinal-diacre par Grégoire XI le 30 mai 1371, décédé à Vicovaro ou à Tagliacozzo, 1379. Il s’est distingué pour sa connaissance du droit. Nommé légat pontifical à Sienne en 1376, il était un fervent partisan de Grégoire XI. Lors du conclave de 1378, il a épousé la cause d’Urbain VI, mais s’est ensuite attaché à l’antipape Clément VII.

(6) PONCELLO ORSINI, évêque d’Aversa (Italie du Sud) à partir du 19 juin 1370, décédé. 2 Février 1395. Il est créé cardinal-prêtre avec le titre de Saint Clément lors du grand consistoire convoqué par Urbain VI le 28 septembre 1378. Il est devenu légat pontifical et a d’abord travaillé avec zèle pour les intérêts d’Urbain VI après le déclenchement du schisme. Plus tard, cependant, repoussé par la procédure impétueuse du pape, il quitta secrètement la Curie et s’installa sur ses propres biens. Au conclave de 1389, il est candidat à la papauté. Le nouveau pape, Boniface IX, le nomma à d’importantes charges ecclésiastiques, et il exerça une grande influence sur la Curie jusqu’à sa mort.

(7) TOMMASO, de la lignée des Comtes de Manupello, élevé au cardinalat (1381) par Urbain VI; décédé le 10 juillet 1390. Il a été envoyé par le pape comme légat au Patrimoine des Marches, où le prince Rinaldo Orsini d’Aquila et de Tagliacozzo s’était emparé des villes d’Urbino et de Spolète en plus d’autres territoires. Le légat lui déclara la guerre et reconquit pour le pape les villes de Narni, Ameli, Terni, et plus tard aussi Viterbe. Sa conduite envers le vicaire pontifical de Viterbe a provoqué la défaveur du pape, qui l’a emprisonné dans la forteresse d’Amélia, mais lui a plus tard accordé sa liberté. À l’occasion de la conspiration de plusieurs cardinaux contre Urban, le cardinal Orsini est resté fidèle au pape. Ses relations étaient intimes avec le successeur d’Urbain, Boniface IX, au cours duquel il mourut.

(8) GIORDANO ORSINI, personnalité très distinguée du Collège des cardinaux dans les trois premières décennies du XVe siècle, décédé à Petricoli, le 29 juillet 1438. Après une formation approfondie et complète, il devint auditeur de la Rota et, en février 1400, fut élevé par Boniface IX au siège archiépiscopal de Naples. Le 12 juin 1405, Innocent VII le fait membre du Collège des Cardinaux, d’abord avec le titre de Saint Martin de Monti, puis avec celui de S. Lorenzo in Damaso. En 1412, il est nommé Cardinal-évêque d’Albano et en 1431 Cardinal-évêque de Sabina. Il a participé à l’élection de Grégoire XII (1406), mais plus tard, avec plusieurs autres cardinaux, a renoncé à faire allégeance au pape, contre lequel il a publié un tract. Il assiste au Concile de Pise et participe à l’élection du pape pisan, Alexandre V (1409), et de son successeur Jean XXIII (Balthasar Cossa). Celui-ci l’envoya comme envoyé en Espagne, le nommant plus tard légat pontifical dans les Marches, poste dans lequel il se distinguait également pour sa capacité et sa prudence. Il assiste avec zèle au Concile de Constance et participe à l’élection de Martin V (1417). Il fut envoyé par ce pape comme légat en Angleterre et en France, en compagnie du cardinal Filastre, pour faire la paix entre les deux pays. Il est également sélectionné pour la difficile ambassade en Bohême et dans les pays voisins (1426), où il doit combattre l’hérésie hussite. À cette occasion, il prit avec lui comme secrétaire le futur cardinal Nicolas de Cusa. À son retour, le pape lui confia une autre tâche difficile, à savoir la visite et la réforme des Églises et des institutions ecclésiastiques de Rome. Lors du conclave de 1431, Eugène IV est élu pape. Une amitié étroite existait entre lui et Giordano, et ce dernier le soutenait loyalement et énergiquement pendant toutes les conditions difficiles de l’époque. Avec deux autres cardinaux, Giordano a été chargé de poursuivre les usurpateurs de biens ecclésiastiques en Italie, après quoi il a été délégué par le pape pour assister au Concile de Bâle, où il a déployé tous les efforts pour défendre les droits du pape contre l’élément schismatique du concile. Nous lui sommes redevables d’un journal de ce conseil. Plus tard, en tant que légat pontifical, il se rendit avec le cardinal Conti à Sienne pour rencontrer l’empereur Sigismond sur son chemin vers Rome pour recevoir la couronne impériale. Homme de grande culture, Giordano prit une part active à la vie littéraire de son temps. De nombreux et précieux manuscrits sont le résultat de ses voyages en tant que légat, et ceux-ci, il les a voulus à Saint-Pierre à Rome (cf. le catalogue des manuscrits de Cancellieri, « De secretariis basilicæ Vaticanæ », II, Rome, 1786, pp. 906-14). Un monastère augustinien a été fondé par lui à Bracciano. Il mourut doyen du Collège des Cardinaux, et fut enterré à Saint-Pierre dans une chapelle fondée et richement dotée par lui.

(9) LATINO ORSINI, également de la branche romaine de la famille et propriétaire de riches possessions, né en 1411; décédé le 11 août 1477. Il entra dans les rangs du clergé romain dans sa jeunesse, devint sous-diacre et, dès le 10 mars 1438, fut élevé au siège épiscopal de Conza, dans le sud de l’Italie. Transféré de ce siège à celui de Trani (Italie du Sud) le 8 juin 1439, il reste archevêque de ce dernier après son élévation au cardinalat par Nicolas V le 20 décembre 1448. Le 4 décembre 1454, l’archevêché de Bari lui est conféré, ce qui lui permet de s’installer à Rome, le Siège de Trani étant donné à son frère, Jean Orsini, abbé de Farfa. Paul II le nomma légat pour les Marches. Sixte IV, pour l’élection duquel le Cardinal Latino avait travaillé énergiquement en 1471, le nomma camerlingue du Collège des Cardinaux, lui accorda en 1472 l’Archidiocèse de Tarente, qu’il gouvernait par procuration, et, en outre, le plaça à la tête du gouvernement des États pontificaux. Il fut également nommé commandant en chef de la flotte papale dans la guerre contre les Turcs et, agissant pour le pape, couronna Ferdinand roi de Naples. Il a fondé à Rome le monastère de S. Salvatore in Lauro, qu’il a richement doté et dans lequel il a établi les chanoines réguliers, lui faisant don également de nombreux manuscrits. Dans les dernières années de sa vie, il est devenu profondément religieux, bien qu’il ait été mondain dans sa jeunesse, laissant un fils naturel nommé Paul, qu’il a fait héritier de ses vastes possessions avec le consentement du pape.

(10) GIAMBATTISTA ORSINI, neveu de Latino, décédé le 22 Févr., 1503. Il entra très tôt au service de la Curie, devint clerc caméral, chanoine de Saint-Pierre et fut élevé au cardinalat par Sixte IV en 1483. Innocent VIII lui conféra en 1491 le siège archiépiscopal de Tarente, qu’il gouverna par procuration, et, en tant que légat pontifical pour la Romagne, les Marches et Bologne, il se vit confier l’administration de ces provinces des États ecclésiastiques. Lors du conclave de 1492, l’élection d’Alexandre VI lui était presque entièrement due. Cependant, le cardinal Giambattista, avec le chef de la Maison d’Orsini, le duc de Bracciano, ayant épousé la cause des Florentins et des Français dans les guerres d’Italie, a été fait prisonnier au Vatican sur ordre du pape et jeté dans le donjon du Castel Sant ‘ Angelo, où il est mort. Le rapport était courant qu’il avait été empoisonné par Alexandre VI. D’autres cardinaux de la famille d’Orsini qui méritent d’être mentionnés en raison de la part active qu’ils ont prise soit en tant qu’administrateurs des États pontificaux, soit en tant que légats dans d’autres terres sont les suivants:

(11) FLAVIO ORSINI, florissant au XVIe siècle, décédé le 16 mai 1581. Il a été créé cardinal en 1565, après avoir été évêque depuis 1560, d’abord du siège de Muro et plus tard de celui de Spolète. En 1572, il est envoyé par Grégoire XIII comme légat auprès de Charles IX de France, principalement pour soutenir ce monarque dans son conflit avec les Huguenots.

(12) ALESSANDRO ORSINI, appartenant à la famille ducale de Bracciano, né en 1592; décédé le 22 août 1626. Il a été élevé à la cour du Grand-duc Ferdinand Ier de Toscane et créé cardinal par Paul V en 1615. Légat à Ravenne sous Grégoire XV, il se distingua en 1621 par sa grande charité à l’occasion du déclenchement d’une peste maligne. De retour à Rome, il se consacre à la religion et à la pratique d’une ascèse austère. Il a même demandé au pape la permission de démissionner du cardinalat et d’entrer dans l’Ordre des jésuites, mais cela a été refusé. Néanmoins, le pieux cardinal est toujours resté étroitement uni aux jésuites. Il était un mécène de Galilée.

(13) VIRGINIO ORSINI, également de la famille ducale de Bracciano, né en 1615; décédé le 21 août 1676. Il a renoncé à son droit d’aînesse dans sa jeunesse, est entré dans l’ordre militaire des Chevaliers de Malte et s’est plus d’une fois distingué dans la guerre contre les Turcs par sa bravoure téméraire. En décembre 1641, Urbain VIII l’élève à la dignité de cardinal et le nomme Protecteur de l’Orient polonais et de l’Orient portugais. Il fut chargé de diriger la construction des nouvelles fortifications avec lesquelles Urbain VIII enfermait la Ville léonine et un quart du Trastevere, et qui existent toujours. En 1675, il devint cardinal évêque de Frascati, mais mourut l’année suivante, laissant derrière lui une réputation de prince pieux, doux et bienveillant de l’Église.

D’autres membres éminents de la famille

En plus des membres de la famille Orsini qui ont été éminents en tant que cardinaux dans l’histoire de l’Église romaine, d’autres ont gagné une place dans l’histoire politique en tant qu’hommes d’État, guerriers ou mécènes des arts et des sciences.

(1) ORSO DI BOBONE, neveu du pape Célestin III (1191-8) et premier Orsini à occuper une place bien en vue à Rome. Sous la protection de son oncle, le pape, il était destiné à jouer un rôle principal dans la fondation de la domination, du pouvoir et du prestige des Orsini romains.

Son petit-fils, (2) MATTEO ROSSO ORSINI, fut nommé sénateur de Rome par le pape Grégoire IX en 1241. À ce titre, il prit position contre les entreprises de l’empereur Frédéric II en Italie. Il était patron des entreprises religieuses, ami personnel de Saint François d’Assise et membre du Tiers-Ordre de ce saint. Alors que l’un des fils de Matteo Rosso, Gian Gaetano, montait sur le trône pontifical sous le nom de Nicolas III, un autre, (3) RINALDO, poursuivait les activités de son père dans le domaine politique, s’efforçant au maximum d’empêcher l’alliance de Rome avec le Hohenstaufen Konradin.

Un fils de ce Rinaldo, (4) MATTEO ORSINI, fut deux fois sénateur à Rome. Son oncle sage et énergique, Nicolas III, pour montrer que la domination papale était une fois de plus dominante à Rome, priva le roi Charles d’Anjou de la dignité sénatoriale, et publia en 1278 le décret selon lequel désormais aucun empereur ou roi étranger ne pouvait devenir sénateur, un Romain étant seul éligible à la dignité, et alors seulement avec le consentement du pape et pendant un an. Le pouvoir des Orsini était en général beaucoup renforcé par ce pape capable de leur race.

Au cours des XIVe et XVe siècles, les suivants furent particulièrement célèbres en tant que chefs militaires dans les innombrables guerres internes de l’Italie; (5) PAOLO ORSINI, qui au début du XVe siècle combattit comme condottiere au service de plusieurs papes, fut fait prisonnier par Ladislas de Naples, de nouveau remis en liberté, et tomba au combat contre Braccio da Montone devant Pérouse le 5 juillet 1416.

(6) VIRGINIO ORSINO, seigneur de Bracciano, fut le chef des forces de Sixte IV (1471-1484) dans la guerre contre Ferrare, et vainqueur à la bataille de Campo Morto contre les Napolitains (1482). Plus tard, cependant, il entra au service de Naples pour s’opposer au roi Charles VIII de France (1483-98); en 1494, cependant, il prit le parti de ce dernier, et fut emprisonné pour ce compte. Il meurt le 18 janvier 1497 en prison à Naples.

(7)NICCOLO ORSINI, comte de Petigliano, était, à cette époque, au service de l’Anjou, chef militaire dans la guerre contre Naples, Sixte IV, Sienne, Florence et Venise. Plus tard, cependant, il passa avec son armée à l’étendard vénitien et devint général en chef de la République de Venise dans la guerre contre la Ligue de Cambrai. Il s’empare de Padoue, mais est vaincu en 1509 et meurt l’année suivante.

Des membres de la famille Orsini qui ont prospéré au XVIe siècle (8) PAOLO GIORDANO ORSINI mérite également d’être mentionné. Né en 1541, il fut créé duc, avec le titre de Bracciano, par le pape Pie IV (1560). Sous Paul IV, il est général des troupes pontificales dans la guerre contre les Turcs (1566). Sa première épouse, Isabelle Médicis, étant assassinée, il prit pour seconde épouse Vittoria Accoramboni, veuve de Francesco Peretti assassiné, un neveu de Sixte V. Accusé d’avoir assassiné ce dernier, Paolo Giordano fut obligé de quitter Rome. Il meurt à Salo en 1585.

(9) FULVIO ORSINI s’est distingué en tant qu’humaniste, historien et archéologue, né le 11 décembre 1529, décédé à Rome le 18 mai 1600. Il était le fils naturel probablement de Maerbale Orsini de la lignée de Mugnano. Abandonné par son père à l’âge de neuf ans, il trouva refuge parmi les garçons de chœur de Saint-Jean-de-Latran, et protecteur chez le chanoine Gentile Delfini. Il s’appliqua énergiquement à l’étude des langues anciennes, publia une nouvelle édition d’Arnobe (Rome, 1583) et de la Septante (Rome, 1587), et écrivit des ouvrages traitant de l’histoire de Rome — « Familiæ Romanæ ex antiquis numismatibus  » (Rome, 1577), « Fragmenta historicorum  » (Anvers, 1595), etc. Il rassembla une grande collection d’antiquités, et constitua une bibliothèque coûteuse de manuscrits et de livres, qui fit plus tard partie de la bibliothèque vaticane (cf. de Nolhac,  » La bibliothèque de Fulvio Orsini « , Paris, 1887). Une femme de la famille Orsini a également joué un rôle politique important au XVIIe siècle : MARIE ANNE, née de la Trémoille, née en 1642. Son premier mari fut Talleyrand, prince de Chalais, après la mort duquel elle épousa Flavio Orsini, duc de Bracciano, qui resta fidèle au pape Innocent XI dans ses difficultés avec Louis XIV de France. Marie Anne utilisa son influence auprès de la Curie dans l’intérêt de la France et de Louis XIV, et en 1701, après la mort de son mari, se rendit à Madrid en tant que maîtresse des robes de la reine Marie-Louise, qui, avec son mari Philippe V d’Espagne, était complètement sous son influence. Elle fit beaucoup pour renforcer le trône de ces souverains, mais, néanmoins, en 1714, lorsque Philippe épousa Elizabeth Farnèse, elle fut renvoyée avec ingratitude et retourna à Rome, où elle mourut le 5 décembre 1722 (voir Hill, « The Princess Orsini », Londres, 1899). L’ancienne famille des Orsini romains est éteinte. Les princes actuels de la famille à Rome descendent de la lignée napolitaine, qui remonte peut-être à Francesco Orsini, comte de Trani et de Conversano. En 1463, ils devinrent ducs de Gravina, plus tard (1724) princes de l’Empire et princes romains. Le chef de famille jouit toujours de la dignité d’assistant au trône papal. Le chef actuel est Filippo Orsini-Gravina-Sarzina, né le 10 décembre 1842. Plusieurs familles nobles en dehors de l’Italie font remonter leur descendance aux anciens Orsini italiens, comme par exemple les Juvénels des Ursins en France et les Rosenberg en Autriche et en Allemagne.

À propos de cette page

Citation APA. Kirsch, J.P. (1911). Orsini. Dans L’Encyclopédie Catholique. New York : Société Robert Appleton. http://www.newadvent.org/cathen/11325b.htm

Citation du député. Kirsch, Johann Peter. « Orsini. »L’Encyclopédie catholique. Vol. 11. En 1911, la société Robert Appleton est fondée à New York. <http://www.newadvent.org/cathen/11325b.htm>.

Transcription. Cet article a été transcrit pour le Nouvel Avent par Gerald Rossi. Dédié au Cavaliere Luigi Mendola.

Approbation ecclésiastique. Nihil Obstat. 1er février 1911. Remy Lafort, S.T.D., Censeur. Imprimatur. + John Cardinal Farley, archevêque de New York.

Informations de contact. Le rédacteur en chef de New Advent est Kevin Knight. Mon adresse e-mail est webmaster à newadvent.org . Malheureusement, je ne peux pas répondre à toutes les lettres, mais j’apprécie grandement vos commentaires — en particulier les notifications sur les erreurs typographiques et les publicités inappropriées.

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