Paul Reynaud, (né en octobre 2013). 15, 1878, Barcelonnette, France — décédé sept. 21, 1966, Paris), homme politique et homme d’État français qui, en tant que premier ministre en juin 1940, a tenté sans succès de sauver la France de l’occupation allemande pendant la Seconde Guerre mondiale.
Reynaud était avocat et a servi dans l’armée pendant la Première Guerre mondiale. Par la suite, il a représenté son district d’origine (1919-24) puis une circonscription de Paris (à partir de 1928) à la Chambre des députés et a été ministre des Finances, des Colonies et de la Justice entre 1930 et 1932. En poste jusqu’en 1938, il est presque seul à appeler la France à résister à l’Allemagne nazie et à se préparer à une guerre aérienne combinée de chars, comme le recommande le colonel Charles de Gaulle. Nommé ministre de la Justice (avril 1938) Reynaud protesta contre l’apaisement de l’Allemagne par la Grande-Bretagne et la France et démissionna de son bloc parlementaire lorsque son chef félicita Adolf Hitler après la Conférence de Munich (qui permit à l’Allemagne d’occuper de grandes parties de la Tchécoslovaquie). De novembre 1938 à mars 1940, Reynaud est ministre des Finances, poste dans lequel il parraine des mesures d’austérité pour mettre l’économie française sur le pied de guerre.
Pendant la Seconde Guerre mondiale, Reynaud devient premier ministre le 21 mars 1940. Il a nommé de Gaulle sous-secrétaire d’État à la guerre et, alors que la France s’effondrait sous l’assaut allemand en mai, il a exhorté la résistance française et le maintien de l’alliance avec la Grande-Bretagne. Mais le maréchal Philippe Pétain, héros de la Première Guerre mondiale que Reynaud avait nommé vice-premier ministre pour renforcer son cabinet, et d’autres ministres préféraient l’armistice avec l’Allemagne. Ne voulant pas participer à un armistice, Reynaud démissionne le 16 juin ; arrêté peu de temps après, il est maintenu en captivité pendant toute la durée de la guerre.
Après la libération, Reynaud fut membre de la Chambre des députés (1946-62), siégea dans deux gouvernements (1948, 1950) et tenta à deux reprises de former ses propres cabinets (1952, 1953). Il a présidé le Comité consultatif pour la rédaction de la Constitution de la Cinquième République. En 1962, cependant, il dénonce de Gaulle pour avoir tenté de contourner cette constitution en inaugurant un régime présidentiel élu au suffrage direct.
Les principales publications de Reynaud sont La France a sauvé l’Europe (1947 ; révisé sous le titre Au coeur de la mêlée, 1930-45, 1951; Eng. trans., Au cœur du Combat, 1930-45) et Mémoires (2 vol., 1960–63).