Royaume des Bourguignons

Contexte

Les Bourguignons, une tribu germanique orientale, ont peut-être migré de l’île scandinave de Bornholm vers le bassin de la Vistule au 3ème siècle après JC. Le premier roi des Burgondes documenté, mais non historiquement vérifié, Gjúki (Gebicca), a vécu à la fin du 4ème siècle.

En 406, les Alains, les Vandales, les Suèves, et peut-être les Bourguignons, traversèrent le Rhin et envahirent la Gaule romaine. Les Bourguignons s’installèrent sous le nom de foederati dans la province romaine de Germania Secunda le long du Rhin moyen.

KingdomEdit

En 411 de notre ère, le roi bourguignon Gunther (ou Gundahar ou Gundicar) en coopération avec Goar, roi des Alains, fit de Jovinus un empereur fantoche. Sous prétexte de l’autorité impériale de Jovinus, Gunther s’établit sur la rive occidentale (c’est-à-dire romaine) du Rhin, entre la Lauter et la Nahe, s’emparant des colonies de Borbetomagus (aujourd’hui Worms), de Spire et de Strasbourg. Apparemment dans le cadre d’une trêve, l’empereur Honorius leur a officiellement « accordé » la terre. Les Bourguignons établirent leur capitale à Borbetomagus. Olympiodore de Thèbes mentionne également un Guntiarios appelé « commandant des Bourguignons » dans le contexte de l’usurpation de Germania Secunda par Jovinus en 411.

Malgré leur nouveau statut de foederati, les raids bourguignons dans la haute-Gallia Belgica romaine devinrent intolérables pour les Romains et furent impitoyablement mis fin en 436, lorsque le général romain Flavius Aetius fit appel à des mercenaires Hun qui submergèrent le royaume en 437. Gunther a été tué dans les combats, apparemment avec la majorité des Bourguignons. La campagne est à l’origine du poème mediæval Nibelungenlied.

Gunther est remplacé comme roi par Gundéric (ou Gundioc ou Gondioc) en 437. Après 443, les Bourguignons restants furent réinstallés par Aetius dans la région de la Sapaudia (c’est-à-dire la Savoie) dans le centre de la France actuelle, toujours sous le nom de foederati, dans la province romaine de Maxima Sequanorum, où ils établirent leur capitale à Lugdunum (aujourd’hui Lyon). Leurs efforts pour agrandir leur royaume le long du Rhône les ont amenés à entrer en conflit avec le royaume wisigoth dans le sud. En 451, Gundéric s’allie à Aetius contre Attila, chef des Huns, lors de la bataille des Plaines catalauniques.

À la mort de Gundéric en 473, son royaume est partagé entre ses quatre fils : Gundobad (473-516 à Lyon, roi de toute la Bourgogne à partir de 480), Chilpéric II (473-493 à Valence), Gundomar/Godomar (473-486 à Vienne) et Godegisel (473-500, à Vienne et Genève).

L’Europe à la chute de l’Empire romain d’Occident en 476 après JC.

Après la chute de l’Empire romain d’Occident en 476, le roi Gundobad s’allia au puissant roi franc Clovis Ier contre la menace du roi ostrogoth Théodéric le Grand. Gundobad a ainsi pu sécuriser les acquisitions bourguignonnes et compiler la Lex Burgundionum, un ancien code de droit germanique. Plus tard, lorsque Rome n’était plus en mesure de protéger les habitants de la Gaule, les Séquanes ont fusionné dans le nouveau Royaume de Bourgogne.

Selon Grégoire de Tours (538-594), Gundobad tua en 493 son frère Chilpéric II et exila sa fille Clotilde, mariée au Mérovingien Clovis, roi des Francs, qui venait de conquérir le nord de la Gaule. Le déclin du royaume a commencé lorsqu’ils ont été attaqués par leurs anciens alliés francs. En 523, les fils du roi Clovis font campagne dans les terres bourguignonnes, à l’instigation de leur mère Clotilde, pour se venger du meurtre de son père par Gundobad. En 532, les Bourguignons furent définitivement vaincus par les Francs à la bataille d’Autun, après quoi le roi Godomar fut tué et la Bourgogne incorporée au royaume franc en 534.

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