Sur la base de la littérature pertinente, le syndrome paranéoplasique de sécrétion inappropriée d’hormone antidiurétique (SIADH) chez les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules est examiné. Le cancer du poumon à petites cellules est une tumeur distincte aux caractéristiques neuroendocrines capables de produire des hormones peptidiques parmi lesquelles l’hormone antidiurétique (ADH, arginine vasopressine) est l’une des plus fréquentes. Le SIADH paranéoplasique peut résulter de la production d’ADH ectopique ou d’autres mécanismes liés à la tumeur conduisant à une augmentation de la sécrétion d’ADH hypophysaire. Le SIADH manifeste se caractérise par des symptômes neurologiques et psychiatriques attribuables à un œdème cérébral. Les données publiées groupées suggèrent que l’incidence moyenne de SIADH cliniquement manifeste chez les patients atteints d’un cancer du poumon à petites cellules nouvellement diagnostiqué est de 4%. Les cas sans symptômes cliniques, détectables uniquement par des tests de laboratoire, sont plus fréquents: l’hyponatrémie, l’hypoosmolalité sérique et l’hyperosmolalité urinaire sont présentes chez 14% des patients, et un taux d’ADH immunoréactif inapproprié chez 38% de tous les patients, respectivement. Un traitement réussi de la tumeur sous-jacente, accompagné d’un apport hydrique restreint dans les cas graves, entraînera généralement une disparition rapide du SIADH paranéoplasique. Pendant et après le traitement tumoral, l’ADH plasmatique peut être utile comme marqueur tumoral.