The Workshop

Il faut un certain temps à « The Workshop » pour établir la centralité d’Antoine dans son histoire. Lorsque le film commence, il n’est qu’un des nombreux adolescents participant à un atelier d’écriture créative d’été dans le port de La Ciotat sur la Côte d’Azur. La genèse de l’atelier n’est jamais expliquée, mais il semble qu’il s’agisse d’un programme social de la ville qui inclut au moins des adolescents qui, comme Antione, sont au chômage. Une auteure établie, Olivia Dejazet (Marina Fois), a été amenée à diriger la classe, et les élèves plaisantent en privé sur son accent parisien et sa manière « prétentieuse » – des critiques qui sont surtout typiques de l’adolescence et de la province.

Olivia semble sincère et attentive à ses élèves, un mélange multi-cultuel très crédible dans ce coin de France : il y a deux Arabes, un noir et des blancs qui viennent à la fois de la classe ouvrière et de la classe moyenne. Le but de l’enseignant est d’amener le groupe à générer le matériel pour un thriller, et les scènes initiales les montrent commençant provisoirement à discuter des paramètres de l’histoire. Doit-il se situer dans le présent ou le passé, ou peut-être une combinaison des deux, reliée par des flashbacks? Utiliser le passé, alors que La Ciotat est censée être le cadre, évoque l’histoire de la ville à la fois comme un port commercial prospère qui a échoué et comme le cadre de grèves syndicales dirigées par les communistes. La ville contient maintenant une marina chic abritant les yachts de millionnaires — un autre cadre au potentiel spectaculaire.

Les méchants seront-ils des terroristes ou des criminels ou peut-être même un organisateur de travail vengeur? De telles questions suscitent des mentions du « Bataclan » (boîte de nuit) et de « Nice » — sites des récents attentats terroristes en France. C’est ici que les divisions politiques de l’adolescence commencent à faire surface, mais le film ne commence pas vraiment à révéler la place d’Antoine dans cette dialectique jusqu’à ce qu’il le suive chez lui, où l’on voit qu’il est aliéné de ses parents ouvriers et qu’il s’occupe de faire de l’exercice et de fléchir ses muscles devant un miroir. Il regarde également des vidéos sur Internet de dirigeants clandestins de droite lançant une rhétorique nativiste et ralliant leurs (pour la plupart) jeunes partisans masculins blancs.

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