Syndrome des ovaires polykystiques dans la maladie rhumatismale

Contexte / But: Le syndrome des ovaires polykystiques (SOPK) est une entité commune dans la population générale associée à des ovaires polykystiques, à une oligoménorrhée, à une difficulté à concevoir, à des anomalies hormonales, à des comorbidités métaboliques et à l’hirsutisme. La prévalence varie de 3 à 10%. Les problèmes de fertilité, les irrégularités du cycle menstruel et les conditions métaboliques sont également fréquents chez les personnes atteintes de maladies rhumatismales. La prévalence du SOPK chez les personnes atteintes de maladies rhumatismales est inconnue.

Méthodes: En utilisant une plate-forme sécurisée basée sur le cloud, Explorys, nous avons mené une étude transversale rétrospective sur des femmes âgées de 10 à 50 ans. Le diagnostic de SOPK a été déterminé si le sujet avait des ovaires polykystiques et 1/10 des résultats connus associés au SOPK (tableau 1). Nos critères d’inclusion étaient limités par l’existence d’une Nomenclature Systématisée pour le Terme Médecine-Clinique (SNOMED-CT), car la base de données Explorys est basée sur l’ontologie. Un SNOMED-CT n’existe pas pour le SOPK. Maladies d’intérêt incluses: lupus érythémateux disséminé (LED), polyarthrite rhumatoïde (PR), dermatomyosite (DM), psoriasis (PsO), spondylarthrite ankylosante (AS), arthrite psoriasique (PsA) et arthrite juvénile idiopathique (JIA). Les recherches spécifiques à la maladie ont exclu toutes les autres maladies rhumatismales d’intérêt dans cette étude et les endocrinopathies. Le tableau 2 résume les résultats de chaque population de patients. Des tests du Chi carré ont été effectués pour comparer la prévalence du SOPK entre les maladies rhumatismales.

Résultats: Dans notre analyse, il y avait une prévalence significative du SOPK entre SLE et RA, PsO, PsA et AS ainsi que RA et PsO et PsA avec des valeurs p < 0,01. Il y avait aussi une signification entre JIA et PsA, PsO et AS. Dans notre population Explorys, la prévalence du SOPK s’est avérée faible, mais une sous-déclaration reconnue du SOPK et un manque connu de soins médicaux pour ce diagnostic peuvent expliquer cela. Dans notre ensemble de données, notre prévalence spécifique à la maladie était similaire aux valeurs rapportées, validant ainsi notre cohorte.

Conclusion: La prévalence du SOPK dans les maladies rhumatismales se rapproche de celle de la population générale. Il y a une prévalence significativement accrue chez les personnes atteintes de PsA, de PsO et de SA. Il doit être considéré comme un diagnostic chez ceux qui ont une oligoménorrhée, une infertilité ou des signes d’hyperandrogénie.

Tableau 2. Prevalence of PCOS in Rheumatic diseases

Explorys

SLE

RA

DM

PsO

PsA

AS

JIA

PCOS

Total

Prevalence

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