Le matin du 12 octobre 1915, l’infirmière britannique Edith Cavell, âgée de 49 ans, est exécutée par un peloton d’exécution allemand à Bruxelles, en Belgique.
Avant le début de la Première Guerre mondiale en 1914, Cavell a servi pendant plusieurs années comme matrone d’une école de formation d’infirmières à Bruxelles. Après la prise et l’occupation de la ville par les Allemands au cours du premier mois de guerre, Cavell choisit de rester à son poste, s’occupant des soldats allemands et des Belges. En août 1915, les autorités allemandes l’arrêtent et l’accusent d’avoir aidé des prisonniers de guerre britanniques et français, ainsi que des Belges espérant servir dans les armées alliées, à fuir la Belgique pour la Hollande neutre.
Au cours de son procès, Cavell a admis qu’elle était coupable des infractions dont elle avait été accusée. Elle a été condamnée à mort. Bien que les diplomates des gouvernements neutres des États-Unis et de l’Espagne se soient battus pour commuer sa peine, leurs efforts ont finalement été vains. La veille de son exécution, le 12 octobre 1915, Cavell confia au révérend Horace Graham, un aumônier de la Légation américaine, qu' » Ils ont tous été très gentils avec moi ici. Mais je dirais cela, debout comme je le fais face à Dieu et à l’éternité: je me rends compte que le patriotisme ne suffit pas. Je ne dois avoir ni haine ni amertume envers qui que ce soit. »
L’exécution de Cavell a entraîné une montée du sentiment anti-allemand aux États-Unis ainsi qu’en Grande-Bretagne, où elle a été idéalisée comme une martyre héroïque de la cause et a été honorée d’une statue à St. Martin’s Place, juste à côté de Trafalagar Square à Londres. » Ce que Jeanne d’Arc a été pendant des siècles pour la France, écrit un journaliste allié, qu’Edith Cavell deviendra pour les générations futures de Britanniques. »